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Conseils pour vos premières sorties sans alcool

Ça y est, vous avez décidé de vous lancer! Votre première sortie sans alcool arrive à grands pas et, naturellement, vous avez quelques appréhensions. Après tout, il se peut fort bien que vous n’ayez pas expérimenté une soirée sans alcool depuis votre tendre adolescence. Voici donc mes conseils de pro pour profiter pleinement de cette aventure. Vous découvrirez bientôt – et peut-être avec stupéfaction, comme moi – qu’il n’y a nul besoin de boire pour s’amuser! Et que la vraie raison pour laquelle on va au resto ou chez des amis, ce n’est pas pour consommer de l’alcool, mais bien passer du bon temps avec des gens qui nous sont chers. Bref, ce sont les relations qui importent, et non le liquide qu’on avale.

  1. Planifiez votre sortie. La clé, c’est la planification. Informez-vous sur le lieu, et déterminez si on y offre des boissons sans alcool. Sinon, pouvez-vous apporter les vôtres? Dans l’affirmative, attendez-vous à ce que tout le monde vous les pique! En effet, les options zéro alcool sont exquisément créatives aujourd’hui, et les buveurs autour de vous ne se gêneront pas pour les savourer (se déchargeant ainsi de l’inconfort entourant leur propre surconsommation d’alcool). Croyez-moi, je l’ai appris à la dure.
  2. Préparez une porte de sortie. Une fois que vous aurez largué l’alcool, vous remarquerez que ceux qui boivent deviennent vite ennuyants! Et sans boisson dans votre système atténuant les réactions normales de votre corps, vous ressentirez votre fatigue. Ne vous sentez pas mal de partir tôt! Songez-y comme un acte de bienveillance envers vous-même. Vous le méritez.
  3. Déterminez ce que vous allez répondre si quelqu’un vous demande pourquoi vous ne buvez pas. Un petit mensonge est tout à fait acceptable ici, surtout au début du parcours vers la sobriété, où nos fondements ne sont pas aussi solides. Un truc comme « Je prends des antibiotiques » ou « Je dois donner une importante présentation demain » passent comme du beurre dans la poêle. Mon excuse passe-partout fut longtemps « Je dors mal depuis un bout, et même un verre m’affecte ».
  4. Visualisez-vous en train de vous amuser, puis de vous réveiller le lendemain matin, les yeux pétillants et le cœur léger. On ne saurait trop insister sur le pouvoir de la visualisation. Ressentez dans votre corps les sensations d’un éveil en douceur, après une nuit de glorieux sommeil réparateur et ininterrompu. Aaaah.
  5. Attendez-vous à éprouver une envie de boire, et décidez comment vous allez réagir. Qu’il s’agisse d’un après-midi sur une terrasse, de funérailles, voire du match de hockey du p’tit, l’alcool est partout, en tout temps. Dans notre société, on ne peut s’en échapper. L’envie de boire vous prendra inévitablement à un moment donné, mais si vous vous y attendez et êtes dûment préparée, vous la gérerez avec un tant soit peu d’assurance. Encore une fois, la visualisation est votre alliée ici. Imaginez que vous reconnaissez l’envie quand elle se pointe, puis prenez une grande respiration et passez à autre chose. Après tout, une envie n’est qu’une pensée parmi les quelque 60 000 que votre cerveau produit par jour. Vous pourriez aussi préparer un mantra, comme « Je suis tellement heureuse d’être libre! » ou « Une chance que je n’ai plus besoin de m’inquiéter de ma consommation! ». Pour des conseils pour vous aider à gérer la tentation de boire, consultez mon blogue à ce sujet ici.
  6. Jouez les anthropologues. Inusité, certes, mais ce petit conseil m’a permis de passer au travers de maintes soirées bien arrosées. Si je ne pouvais filer à l’anglaise, comme au réveillon de Noël, par exemple, j’empoignais ma loupe fictive et j’observais les comportements ivres (et souvent déplacés) de mon entourage. Des fois, je les narrais même dans ma tête! « Voyez les picoleurs dans leur habitat naturel. Dans un exemple classique, l’imposant mâle à gauche coupe la parole au locuteur insensible, lâchant une bêtise qui est rapidement huée par la meute, qui pousse les hauts cris. » En passant en mode observation, on peut dépersonnaliser et désamorcer les situations dérangeantes, tant sur notre cheminement de sobriété que personnel et même professionnel. 

 

Bref, au début de votre démarche, le truc pour bien vivre ses premières sorties, c’est de se préparer. Si vous savez à quoi vous attendre et comment vous le gérerez, votre expérience sera plus sereine. Alors, sortez et amusez-vous!