21 Juil 10 choses que j’aurais aimé savoir avant de goûter à cette première bière
- L’alcool, c’est de l’éthanol. Essentiellement, tu engloutiras ce qui est destiné à devenir un « carburant de l’avenir » quand les changements climatiques nous frapperont de plein fouet. Euh, c’est pas poison, ça? Effectivement. C’est pourquoi tu régurgiteras le contenu de ton estomac lorsque tu feras un peu trop la fête dans ton jeune temps. Ton corps essaie d’expulser un poison. Mais ne t’en fais pas, tu développeras une immunité, comme l’Homme en noir et son iocane en poudre dans La Princesse Bouton d’or … mais avec beaucoup, beaucoup moins de flair. Ça prendra des années, mais le poison fera son effet.
- L’alcool est un dépresseur : il cause la déprime. Alors les antidépresseurs que ton médecin de famille finira par te prescrire? Fort probable que la surconsommation d’alcool y est pour beaucoup. Aussi, tu continueras à boire pendant que tu prends lesdits antidépresseurs, annulant complètement leur effet.
- L’alcool assombrira tes joies, petites et grandes. Oui, il anesthésiera le mal. Mais devine quoi? Il anesthésiera le beau aussi. Voir ci-dessus.
- L’alcool te rendra fade, dans tous les sens du terme. Tu dévisageras la télé la plupart des soirs, le regard éteint. Lorsque tu largueras la boisson, tu réaliseras à quel point les gens ivres sont plates, incapables d’enchaîner plus de deux phrases cohérentes, se répétant constamment et se coupant la parole à qui mieux mieux. C’était toi, ça?! Tu n’en reviendras pas, lorsque tu rentreras de bonne heure à la maison, te glisseras avec un soupir de satisfaction entre des draps propres (car les draps propres feront désormais partie des nombreux petits plaisirs secrets de ta vie), et anticiperas avec délectation ton réveil le lendemain, fraîche comme une rose et prête pour une belle fin de semaine. Sans l’ombre d’une gueule de bois.
- L’alcool te mettra en danger, et te poussera à des actes irréfléchis. Tu te souviens de Prague? Où tu étais convaincue de la sagesse de rentrer à l’hôtel seule, au beau milieu de la nuit dans une ville parfaitement inconnue? Tu es mauditement chanceuse que rien ne te soit arrivé.
- L’alcool minera tous tes efforts de mener une vie plus saine et contrecarrera toutes les diètes mal avisées que tu essayeras. Pourquoi? Il t’incitera à trop manger pour plusieurs raisons scientifiques, et nuira à l’absorption de nutriments dans ton appareil digestif. Bref, il est la source de mal-être.
- Dans cette optique, l’alcool est associé à sept, oui SEPT différents types de cancer, un fait qui sera brutalement mis en lumière lorsqu’on te diagnostiquera un cancer de l’ovaire à l’âge de 42 ans. Même s’il ne figure pas parmi les sept, tu te demanderas toujours si c’est de ta faute.
- L’alcool empirera tes symptômes périménopausiques… c’est-à-dire avant qu’il t’assène possiblement un cancer, menant à une hystérectomie complète et la ménopause instantanée. Cool.
- L’alcool te volera de précieux moments avec ta jeune nièce, envolés à jamais. Tu passeras tes soirées de gardiennage à regarder furtivement l’horloge, attendant impatiemment l’heure du dodo pour que le vrai « plaisir » puisse commencer. Tu n’auras jamais une deuxième chance de savourer ces éphémères années d’innocence. Ce que tu réaliseras avec grande tristesse une fois que tu auras lâché la boisson.
- L’alcool plombera tes relations, brimant de prometteuses jeunes amitiés et te plongeant dans des dynamiques malsaines avec d’autres buveurs. Au final, il mènera à la dissolution de ton mariage.
Ouf! J’étais partie pour écrire une entrée de blogue un brin espiègle ce matin au sujet de mes nombreuses péripéties, mais voilà ce qui est sorti. Un rappel de tout ce que j’ai gagné quand j’ai choisi la radieuse sobriété. Il y a déjà plus de trois ans de cela, et des fois, j’oublie comment c’était d’être prise au piège de l’alcool. Voilà mon récit édifiant pour vous!