
23 Sep 5 mensonges que vous raconte l’alcool
Avez-vous remarqué la petite voix dans votre tête qui, comme un métronome, vous encourage tous les soirs à ouvrir une bouteille? « Allez, la journée a été dure, tu le mérites! » Ou encore « Juste un verre, ça ne peut pas faire de tort. T’as été si sage cette semaine! » (Il est mardi).
Devinez-quoi? Cette voix fatigante, ce n’est pas la vôtre. C’est l’alcool qui parle. Pardon, qui vous ment. Pourquoi donc? Parce que c’est dans sa nature : l’alcool est un liquide toxique (de l’éthanol) qui a pour but d’intoxiquer. Voici donc, dans aucun ordre particulier, cinq fictions que l’alcool nous fait croire pour nous inciter à imbiber.
1 – « Ta personnalité est prédisposée à l’accoutumance. »
C’est l’alcool qui est accoutumant, et non votre personnalité qui fait défaut. Oui, vous dites, mais si ce n’est pas l’alcool, c’est le sucre (ou le café, etc.). Le vrai problème, c’est qu’on n’apprend pas de mécanismes de gestion de nos émotions adéquats dans notre jeunesse. On ne sait pas comment se réconforter. Ce qu’on cherche, c’est un petit buzz de dopamine qui va réduire notre inconfort. Ce qui nous amène à notre prochain mensonge :
2 – « Je ferai disparaître tes troubles. »
L’alcool atténue temporairement les petites misères, c’est vrai. Et c’est principalement pour ça que les gens surconsomment. Malheureusement, les émotions désagréables ne sont que refoulées, et non éliminées. Elles se tapiront patiemment dans l’ombre, prêtes à surgir le lendemain matin, où vous n’aurez finalement pas le choix de les affronter… gueule de bois en prime.
3 – « Je suis une façon de prendre soin de toi. »
Tout le contraire, en fait. Avez-vous déjà vomi après une soirée bien arrosée? C’est la réaction normale de votre corps en présence de poison. L’alcool est un produit chimique nocif, et votre corps le sait. Écoutez votre corps.
4 – « Tu ne peux socialiser sans moi. »
Si vous étiez un·e ado tout en maladresse comme moi (y en a-t-il d’autres genres?), vous avez rapidement pigé que l’alcool vous donne le courage liquide nécessaire pour survivre aux premières minutes ô combien angoissantes d’un party (en vous désinhibant, mais ça c’est le sujet d’un tout autre article). Mais vous n’êtes plus cette jeune personne adorablement gauche. Vous êtes majeur·e et vacciné·e et savez vous imposer. Bon, peut-être que votre introversion ne vous a jamais quitté·e. Mais vous avez acquis de l’expérience de vie, et vous savez comment parler au peuple maintenant. Ces 15 premières minutes ne seront peut-être jamais d’une allégresse folle, mais… elles passent!
5 – « Tu ne peux t’amuser sans moi. »
Ça, c’est un gros morceau, parce qu’on nous bombarde de ce message tous les jours, à droite et à gauche. Affiches publicitaires, télé, réseaux sociaux, livres, films, cartes de souhaits. Tabliers, tasses, t-shirts, aimants, autocollants. On l’annonce même sur des produits alimentaires! Ça, c’est du marketing insidieux, mes ami·e·s. Et évidemment, c’est de la schnoutte. On peut absolument s’amuser sans alcool… et en prime, on s’en souvient le lendemain! En fait, quand le Jour 1 sera assez loin dans votre rétroviseur, vous allez enfin cliquer : loin d’accentuer le plaisir, l’alcool le gâche, affadissant toute expérience sur son passage. Vous ne me croyez pas? Je vous mets au défi de vous rendre à 180 jours et de m’informer que je me trompe. Je vous attendrai avec un mocktail ambroisien. Et un chapeau de fête.